De la fin du printemps à la fin de l’automne, chiens et chats peuvent être victimes des puces et des tiques. Ces parasites externes, s'ils sévissent principalement durant cette période, peuvent être présents toute l'année. Outre les désagréments cutanés qu’ils provoquent, ces parasites sont aussi susceptibles de véhiculer des maladies graves, d’où l’intérêt de mettre en place des mesures de lutte efficaces.
La première manifestation d’une infestation par les puces est la pulicose qui se traduit par des démangeaisons, souvent exacerbées quand l'animal est allergique (dermatite par allergie aux piqûres de puces, DAPP). Secondairement, l’ingestion de puces, quand l'animal se gratte, peut être responsable de sa contamination par un ténia qui occasionne des troubles digestifs.
Primitivement, ces acariens peuvent provoquer des anémies chez les chiots, en raison de la spoliation sanguine. L’implantation du rostre de la tique dans la peau du chien peut aussi susciter des réactions inflammatoires parfois sévères et conduire à la formation de kystes voire d’abcès.
A noter que le fait de ne pas retirer la tête d’une tique lorsqu’on l’arrache ne se traduit pas par la « repousse » du corps du parasite mais, en revanche, il peut se former un petit kyste qui mettra plusieurs semaines à se résorber et qui risque de s’infecter. Les tiques sont également vectrices de plusieurs maladies parasitaires et infectieuses, la plus répandue étant la piroplasmose (maladie de lyme).
Toutes ces raisons font qu’il est absolument indispensable de définir une véritable stratégie de lutte, en concertation avec son vétérinaire, pour se débarrasser une fois pour toutes de ces hôtes indésirables. Il est également fortement conseiller d’anticiper les problèmes et de traiter systématiquement les chiens et chats tout au long de l'année.
Traiter l'environnement et tous les animaux de la maison !
La lutte contre les puces doit être adaptée à chaque situation clinique et/ou environnementale. Le traitement doit prendre en compte non seulement l'animal parasité mais aussi ses «colocataires », et l’environnement. Il est indispensable de traiter les chats car ce sont de véritables réservoirs de puces, Ctenocephalides felis, qui parasite le plus souvent les chiens, étant commune aux deux espèces.
Plusieurs méthodes existent pour lutter contre les puces : poudres, bains-frictions, shampooings, aérosols, sprays, mousses, pipettes… ou traitement oral. Le choix du type de traitement s’effectue en fonction de différents critères : format du molosse ; « coopérativité » de l’animal ; mode de vie ; coût…
Leurs effets durent en moyenne de 4 à 8 semaines. Les produits disponibles sont en constante évolution et du chemin a été parcouru depuis le lancement des premiers colliers antipuces. On dispose actuellement d’un arsenal complet et très efficace.
La lutte contre les tiques revêt une difficulté particulière : le parasitisme par une tique n’est pas toujours visible, surtout sur les chiens à poils longs. Elle est pourtant capitale pour prévenir les maladies véhiculées car l’inoculation du germe responsable de la piroplasmose ne se fait que 48 H environ après le début de la fixation, d’où l’intérêt de retirer la tique avant.
Là encore, les produits anti-tiques disponibles sur le marché sont nombreux mais leur efficacité n’est pas toujours comparable. On recherche avant tout un produit qui soit actif contre les tiques, tout en restant sur le poil en permanence afin de pouvoir les tuer avant qu’elles n’aient le temps de piquer le chien, et qui soit résistant à l’eau.